Projets de recherche

Appréhensions et opportunités face à la mobilité des jeunes. Le cas montréalais

financé par le Centre Métropolis du Québec, en partenariat avec la Direction de la diversité sociale de la Ville de Montréal

Suite à une série d’articles médiatisés sur les gangs de rue à Montréal et leurs déplacements vers Laval, l’objectif est de mieux comprendre les appréhensions face à l’arrivée du métro à Laval et les possibilités qu’il apporterait pour le développement social. Afin de ce faire, nous focalisons la recherche sur deux aspects. D’abord, en réponse à l’idée que le métro accélèrerait l’arrivée en banlieue de problèmes perçus comme « urbains » tels les gangs de rue, le projet vise à comparer les représentations qu’ont les jeunes de la ville et de la banlieue. La population étudiée est celles des jeunes de niveau secondaire 5 et du Cegep à Montréal et à Laval. Ensuite, les pratiques de mobilité de ces jeunes (l’utilisation du métro) sont explorées afin de mesurer l’impact d’un meilleur accès au transport en commun sur le développement de compétences sociales et interculturelles. Cette recherche ne vise pas à étudier directement les pratiques de mobilité des gangs de rue ou la criminalité dans et par le métro, mais plutôt de comprendre en quoi la mobilité des jeunes en général pourrait contribuer à 1) diminuer le sentiment d’insécurité plutôt que de l’intensifier comme le suggère le débat médiatique ; 2) favoriser la compréhension interculturelle ; et 3) développer des compétences nouvelles chez les jeunes.

Ce projet est lié à la problématique plus large développée dans le cadre du projet L’appréhension face à la ville et le comportement politique en banlieue. L’exemple du quartier Laval-des-Rapides dans la région métropolitaine de Montréal, financé par le Fonds québécois de recherche sur la société et la culture (FQRSC), lequel pose la question : Qu’est-ce qui, dans la ville, susciterait la mobilisation sociopolitique ? À l’inverse, quelles caractéristiques des banlieues produiraient de l’apathie politique ? Quel est le poids des représentations sociales de la ville et de la banlieue dans le comportement politique des jeunes des banlieues montréalaises ? Quels types de comportements politiques (vote, pratique de l’internet, lobbying, associations, etc.) y retrouve-t-on ? Un événement spécifique, l’arrivée du métro à Laval, sert de laboratoire pour explorer l’articulation entre les représentations de la ville et la banlieue, la réalité quotidienne dans ces milieux de vie et le comportement politique, en mettant en relief le rôle des émotions dans le processus politique, rôle souvent oublié au profit d’explications en termes de conflits d’intérêts et de calculs rationnels. L’ouverture de stations de métro à Laval semble susciter certaines anxiétés puisqu’il pourrait faciliter, selon certains, « l’arrivée » en banlieue de phénomènes associés aux représentations négatives de la ville, tels les gangs de rue. Est-ce que des émotions comme l’appréhension et la déception face à un quotidien qui ne ressemble pas (ou plus) aux représentations idylliques de la banlieue, pourraient susciter certaines formes de conscientisation et d’engagement politique ? Le métro comme élément de nouveauté dans le quotidien des Lavallois sert de point de départ à cette recherche visant à explorer l’influence relative du calcul rationnel et des émotions (appréhension, déception) dans l’action politique.

Publications

Boudreau, Julie-Anne, Laurence Janni et Olivier Chatel. 2011. Les pratiques de mobilité des jeunes et l’engagement socio-politique. Une comparaison de deux quartiers de la région métropolitaine de Montréal. Montréal : Institut national de la recherche scientifique, 93 p.
[format PDF : 2 Mo]

Centre international de prevention de la criminalité, « Moving around « to get out » : Attraction to gangs and the construction of autonomy among young » (avec Amadou Lamine Cissé). Montréal, les 7-9 décembre 2009. [PDF]

VESPA en 360 Nouveautés

04.2012 | Reportage de Marilena Liguori

‘Mange ta ville’ : ‘Toronto a la Cart’ et la promotion de la diversité ethnoculturelle

Toronto se vante d’être « une des villes les plus multiculturelles dans le monde ». D’un point de vue démographique, ceci semble être vrai car environ la moitié de sa population est née à l’étranger et plus de 140 langues et dialectes y sont parlées¹. Mais est-ce la présence d’immigrants qui rend une ville « multiculturelle » ? Qu’est-ce que cette auto-proclamation veut dire pour la ville de Toronto ?

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12.2009 | Reportage de Julien Rebotier

Paysage urbain et relations socio-spatiales à Caracas

A l’échelle de l’agglomération, le paysage urbain de Caracas présente les particularités d’une mosaïque socio-économiques dans une vallée intra-montagneuse située à environ 1000 mètres d’altitude au sud de la chaîne de l’Avila, qui s’élève en arrière-plan des photos 1 et 2, et qui sépare la ville de la mer Caraïbes.

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09.2013 | Danielle Labbé et Julie-Anne Boudreau

colloque Inter-Asian Connections IV- 3 -5 octobre

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